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Carnet de bord du Luma Project

Luma Project est une aventure qui démarre en 2021 avec la rencontre de Perro alors vendeur de voitures. Je (Hugo) ne pouvais pas m'attendre à ce que ce bonhomme qui débarquait dans son vito bleu en tenue de commercial devienne par la suite l'un des piliers du groupe.
Dessin Misunderstood

La rencontre de Perro 

C’est une amie chanteuse qui nous présente, il a alors un projet musical où il compose arrange et enregistre ses morceaux dans un studio indépendant en Charente Maritime. Il la contacte pour qu’elle pose sa voix sur les morceaux et elle me recommande à lui lorsqu’il cherche un autre guitariste pour « poser les solos ». Je dois avouer que je ne savais pas au départ à quoi m’attendre ; il ne correspondait pas au profil des musiciens que j’ai rencontré jusqu’alors et bien qu’il ait l’air sympatique, j’avais l’impression que nous ne venions pas du même monde. Pourtant dès que l’on parle de musique, on parle le même langage, on se comprend, on aime les mêmes choses et on finit naturellement par jouer ensemble. D’abord, simplement pour enregistrer ses morceaux, puis finalement pour en composer de nouveaux, ce qui devait être un projet uniquement de studio devient petit à petit un groupe de musique live. 

La quête du batteur 

Hang Drum de Clément

Qui dit musique live dit batteur, il nous fallait quelqu’un qui « tape », pas nécessairement un bûcheron mais on cherchait vraiment de l’énergie sauvage, une vague incontrôlable sur laquelle on pourrait surfer. Je contacte Clément, un batteur avec lequel j’avais déjà joué par le passé sans vraiment me rendre compte de son potentiel. Il s’agissait à l’époque d’un groupe de reprises 70/80s, et cette fois on lui proposait un groupe de compositions, une page blanche à écrire ensemble. On a pas été déçus, ça l’a tout de suite fait avec lui et il est là depuis maintenant bientôt trois ans. Clément c’est de l’énergie en barre, le mec est inarrêtable il frappe pendant des heures envoie des breaks du feu de dieu ; au final le principal défi sera de le canaliser, il se charge du reste. Point central de la question Clément, il ne propose pas seulement de la batterie mais débarque avec sa « soucoupe spatiale ». Il joue du hangdrum et nous propulse avec lui dans un monde différent. Tout d’abord il nous en joue, nous laisse nous imprégner, puis il vient nous dire « les gars petit défi pour vous, l’ordre des notes est un peu particulier, est-ce que vous pensez pouvoir jouer de la guitare pendant que je joue du Hang ». Refuser un défi ? Jamais ! Ça n’a pas été facile au départ mais petit à petit, on a apprivoisé le hangdrum et Perro et moi comme Clément avons appris à jouer ensemble avec la « soucoupe éthérée ».

J’assiste en direct à la transformation, que dire la libération de Perro, lui qui avait choisi la vente pour bien gagner sa vie décide petit à petit d’embrasser pleinement sa vocation musicale, il quitte son job et passe de plus en plus de temps à Cadillac où nous avons notre studio de répétitions. Les pantalons et chemises de vendeur sont remplacés par un poncho et des charentaises, il laisse pousser ses cheveux ce qui lui vaudra d’être régulièrement comparé à Julien Doré (ça ne lui plaira pas toujours), et adopte les boucles d’oreilles dorées de Roronoa Zoro (personnage de One Piece, pour les connaisseurs). Des surnoms s’installent, Pierre devient « Perro » puis « Perro Flangers », référénce à sa « boiboite violette » Boss qui envoie du flanger tripant et à Ned Flanders des Simpsons. Pour ma part, c’est « la goat », obscure référence pas toute jeune à un délire avec une chèvre, ou encore « Hugo Delajungle ». Clement aussi aura droits à ses surnoms, « Clemzor », le « batteur fou » ou dernièrement « Dylan Dragon Sans Filtre ». Thom dont on va parler très bientôt sera plutôt « Stew », mais ne nous égarons pas.

En bref, la recherche du batteur s’est finalement plutôt bien déroulée. On a vite trouvé notre Clemzor et on s’y est accroché, mais ça n’a pas été la même limonade pour la « Quête du bassiste ». 

La quête du bassiste

A ce stade, nous avons déjà quelques compositions et nous avons déjà fait quelques dates avec ce qui s’appelle déjà « Luma Project ». Pourtant on ressent bien qu’il manque encore quelque chose. C’est évident qu’une bonne basse c’est essentiel pour jouer du rock. 

Lors d’un job précédent, j’avais rencontré Nevid, un collègue d’interim sur une mission, et on avait beaucoup parlé de musique. Il avait déjà eu plusieurs groupes dont certains avaient bien tourné et surtout il jouait de la basse. J’avais un bon contact avec lui le mec était adorable, il était Mexicain et nous apportait une culture et une vision différente intéressante pour le groupe. Son point fort ? Une basse très lourde, façon stoner qui ne lésinait pas sur l’octave down pour faire trembler toute la pièce. Son point faible qui nous sera fatal ? Les filles. Il rencontre une femme avec qui il veut construire sa vie et doit malheureusement quitter le groupe quand ils partent s’installer loin de Bordeaux. 

Cette expérience plutôt plaisante va devenir un « running gag » par la suite puisque l’on commence alors un rodeo d’auditions de bassistes multiples et variés. On va bien rigoler à rencontrer des mecs tous plus destroy les uns que les autres mais finalement aucun ne fait l’affaire. Soit le jeu ou le style ne nous correspond pas, soit ils ne sont pas assez disponibles/investis soit leur vision ne coïncide pas avec la vision du groupe. 

Finalement il y a environ deux ans, on rencontre Thom, il a alors déjà échangé par message avec Perro et on l’invite à Cadillac pour se rencontrer discuter et jammer ensemble. Le contact est plutôt facile il a plusieurs cordes à son arc. Il joue à la fois de la guitare, du clavier et bien sûr de la basse. Il fait aussi de la MAO, on fait rapidement des projets avec lui. Le style a l’air de fonctionner, la technique aussi, le groupe est alors dans une bonne dynamique. On trouve nos premières dates de concert en formation complète et on décide d’enregistrer notre premier E.P : Pough. Pour ce qui est du style, il apporte un côté sautillant et funky à nos morceaux qui jusque là étaient plutôt axés « gros son » et « grosse basse ». On se retrouve sur certaines influences comme les Red Hot Chili Peppers pour envoyer parfois le gros son parfois du rock funky plus festif. Il propose de mixer lui même notre premier E.P, dès lors débute l’aventure de l’enregistrement qui nous réservera pas mal de péripéties. 

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